Elections :  Président, actuellement Rossen Plevneliev, et vice-président élus au suffrage universel
Gouvernement –  Conseil des ministres » - (14+1) nommé par l’Assemblée Nationale.

Pouvoir législatif : Assemblée Nationale (Narodno Sabranie) - 240 députés, élus au suffrage universel pour quatre ans.

Boïko Borissov est premier ministre depuis les élections d’octobre 2014, après l'avoir déjà été de 2009 à 2013. A la tête du parti Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB), il dirige un gouvernement de coalition de centre-droit et pro-européen qui comprend également le Bloc réformateur, Alternance pour la renaissance bulgare et le Front patriotique.

Ahmed Dogan, le leader du parti bulgare d'opposition "Mouvement pour les Droits et la Liberté" a été attaqué le samedi 19 janvier 2013 alors qu'il donnait un discours à des délégués d'une conférence du parti, à Sofia, en Bulgarie.

Archives

L'alternance gauche-droite des années 1990

En juin 1990, une Assemblée nationale, législative et constituante, est librement élue. L'ancien parti communiste, rebaptisé parti socialiste bulgare (PSB), obtient la majorité des sièges. Sous la pression populaire des principales villes du pays, il doit cependant se résoudre à élire comme Président de la République Jeliou Jelev, chef de l'Union des forces démocratiques (UFD), le parti de l'opposition.

En octobre 1991, l'UFD remporte les élections législatives. Il obtient une courte majorité à l'Assemblée Nationale grâce à l'appui du parti Mouvement droits et libertés (MDL), qui représente la minorité turque. Le gouvernement engage dès lors des réformes visant à réaliser la transition vers l'économie de marché, mais les premiers résultats ne sont pas à la hauteur des attentes de la population. Le gouvernement doit démissionner en octobre 1992 au profit d'une union entre les ex-communistes, le MDL et un groupe de députés ayant quitté l'UFD.

Le parti des ex-communistes (PSB) et son leader Jan Videnov profitent de cette crise socio-économique et remportent les élections législatives de décembre 1994 avec 125 sièges sur 240, puis celles d'octobre 1995. La situation économique s'étant encore dégradée, la population se détourne des ex-communistes, et élit en octobre 1996, un candidat de l'UFD, Petar Stoïanov, à la présidence de la République.

Face à une crise économique sans précédent, Petar Stoïanov dissout le Parlement le 12 février 1997, Les élections qui s'en suivent voient la victoire de l'UFD et de ses alliés, regroupés au sein de la coalition des Forces démocratiques unies (FDU). Nommé Premier ministre le 14 mai 1997, Ivan Kostov annonce, en vertu d'un accord passé avec le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale, la mise en place d'un caisse d'émission. Le nouveau gouvernement s'oriente vers la lutte contre la corruption, une plus grande libéralisation de l'économie et l'intégration dans l'Union Européenne et dans l'OTAN.

L'intermède Siméon

Aux législatives du 17 juin 2001, le Mouvement national pour Siméon II (MNS), créé seulement deux mois avant les élections, gagne haut la main les élections, à une voix de la majorité absolue au Parlement. Les Forces démocratiques unies (FDU), coalition de droite sortante, et le Parti socialiste bulgare (PSB), n'obtiennent respectivement que 18 % et 17 %. Le nouveau gouvernement est conduit par le Mouvement national de Siméon II, en coalition avec le Mouvement pour les droits et les libertés. Le Premier ministre est l'ancien roi de Bulgarie Siméon II de Saxe-Cobourg Premier ministre de Bulgarie, ce qui en fait le premier membre d'une ancienne famille royale destituée à retrouver le pouvoir dans un pays d'Europe centrale et orientale.

La politique du gouvernement se base sur un programme hybride de tendance sociale-libérale, dit " modèle occidental sans capitalisme sauvage ". L'ex-roi Siméon avait exposé les grandes lignes de son programme dans sa déclaration du 6 avril dernier 2001. Il a proposé troix axes simples, mais chers aux Bulgares : mettre fin aux querelles entre les politiciens et leurs partis, combattre la corruption et instaurer une nouvelle morale politique et de l’honnêteté, afin de réussir ensemble. Plus concrètement, il visait à augmenter très rapidement le niveau de vie des Bulgares (« dans 800 jours votre vie sera meilleure »), mettre en place des mesures fiscales incitatives pour les investisseurs étrangers, aider les PME avec des prêts à intérêt zéro, préparer l'adhésion à l'Union européenne, accélérer les privatisations et améliorer la transparence et réduire la corruption, notamment grâce à la suppression du système des autorisations administratives permettant d’exercer une quelconque activité.

Ce programme politique était ambitieux, mais également jugé par certains irréaliste. L’identité politique et sociale imprécise, la cohésion fragile du nouveau mouvement (appelé « le mouvement du roi ») et l’absence de résultats tangibles ont conduit à la défaite aux élections législatives de 2005.

Depuis 2005 : retour de l'alternance gauche-droite

Le scrutin de 2005 a été remporté par les sociaux-démocrates de la Coalition pour la Bulgarie (KZB) au détriment des libéraux du Mouvement national Siméon II (NDSV). Les dernières élections législatives de 2009 ont été remportées par le parti des Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (Граждани за европейско развитие на България, GERB). Fondé en 2006 par Boïko Borissov, qui était à l'époque Maire de Sofia, il s'agit d'un parti de centre-droit. Le Parti socialiste bulgare arrive en seconde position, suivi par Ataka, formation d'extrême droite.

Aux élections présidentielles de 2011, Rossen Plevneliev, candidat du parti au pouvoir (GERB) a été élu avec 52,56 % des suffrages, contre 47,44% pour son adversaire du Parti Socialiste Ivaïlo Kalfin.

Représentation au Parlement bulgare

Parti    
 % Total
Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB) 39,71 % 116
Coalition pour la Bulgarie (KZB) 17,70 % 40
Mouvement des droits et des libertés (DPS) 14,46 % 38
Union nationale Attaque (Ataka) 9,36 % 21
Coalition bleue (SK) 6,76 % 15
Ordre, loi et justice (RZS) 4,13 % 10
Mouvement national pour la stabilité et le progrès (NDSV) 3,01 % 0
Total (participation : 60,20 %) 95,13 % 240

 

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