La Bulgarie est un pays balkanique, qui perçoit ses voisins de manière émotionnelle, comme le montre les stéréotypes suivants, issus de la presse bulgare.

La principale crainte est celle vis-à-vis des Turcs, que les Bulgares voient comme intolérants et expansionnistes. Du fait des cinq siècles d'oppression ottomane, les Bulgares ont en général une vision négative des Turcs de Turquie, mais également de Bulgarie. Durant les années 1980, la minorité turque de Bulgarie fut fortement incitée à s'intégrer à la culture bulgare et les Turcs bulgares furent obligés d'adopter des noms slaves. En 1989, 350 000 Turcs ont quitté le pays ou été déportés au cours du « processus de régénération ». Imposés par le sommet de la hiérarchie, ces actes criminels ont cependant surtout trouvé leur soutien auprès de ceux (assez nombreux dans les régions peuplées de musulmans) qui pouvaient en tirer des avantages personnels. Il s'agit d'un conflit sans base idéologique. Il a donc pu être résolu relativement facilement, contrairement aux conflits ethniques se déroulant dans les pays voisins.

Les Bulgares hésitent à reconnaître les Macédoniens comme une minorité en soi. Selon eux, les Macédoniens se basent sur des falsifications de l'histoire ; ce sont des Bulgares, parlant un dialecte (ce qui est avéré) et qui sont manipulés par les Serbes.

Les Albanais sont vus comme un peuple tribal, qui est le plus pauvre en Europe, avec des habitants souvent sales et mal organisés, et un Etat sous-développé et sans infrastructures,

Les Grecs sont quant à eux vus comme intolérants et non démocratiques, les Serbes comme des provocateurs et des agresseurs perpétrant des atrocités, les Roumains comme des rivaux, qui refusent le dialogue et vivent dans un pays miné par la corruption et les Roms comme des criminels, hors-la-loi, brutaux et cruels.

Les Roms font l'objet de discrimination systématique dans presque tous les domaines importants de la vie publique : services administratifs, écoles, justice, etc. Les Roms font également l'objet de violentes agressions non seulement de la part de la police bulgare, mais aussi de la part de groupes racistes, de gardes de sécurité privés, de gangs locaux, etc. La discrimination à l'égard des Tsiganes est également manifeste dans les domaines de l'éducation et de la justice. Par exemple, on retrouve des enfants tsiganes dans des proportions anormalement élevées au sein d'établissements d'enseignement dits « spéciaux », c'est-à-dire des écoles de niveau inférieur pour des enfants ayant des déficiences mentales.

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